Partie 3 : Kosen rufu et la paix mondiale
Chapitre 24: L’organisation destinée à faire avancer kosen rufu [24.1]
24.1 Avancer ensemble avec des amis de bien est la totalité de la Voie du Bouddha
La Soka Gakkai organise des activités qui prennent bien des formes différentes, notamment des réunions de discussion, des réunions de planification et des sessions d’étude bouddhique, qui peuvent se dérouler au sein des districts ou des chapitres. Toutes ces activités sont en définitive tournées vers la réalisation du bonheur pour soi et pour les autres.
Pourquoi l’organisation est-elle importante ? Quelle est sa raison d’être ? Ce chapitre, intitulé « L’organisation destinée à faire avancer kosen rufu », présente des extraits de textes dans lesquels le président Ikeda parle de la signification de l’organisation, de son importance par rapport à notre pratique, et de la tradition des réunions de discussion au sein de la Soka Gakkai.
Dans le premier extrait, évoquant l’enseignement de Shakyamuni sur l’importance de progresser avec des amis de bien, le président Ikeda explique que la pratique bouddhique consiste à lutter pour s’améliorer en partageant soutien et encouragements avec nos amis pratiquants ‒ ce qui est la clé de notre développement personnel et du développement des autres.
L’un des disciples de Shakyamuni s’appelait Ananda1. Un jour, Ananda demanda à Shakyamuni : « Il me semble que, en ayant des amis de bien et en avançant avec eux, nous avons déjà fait la moitié du chemin sur la Voie du Bouddha. Ma façon de penser est-elle correcte ? »
Suggérer qu’avoir des amis de bien constitue la moitié de la pratique bouddhique pourrait sembler excessif, et Ananda posa sans aucun doute cette question sur un ton hésitant.
Mais Shakyamuni répondit : « Ananda, cette façon de penser n’est pas correcte. Avoir des amis de bien et avancer ensemble avec eux n’est pas la moitié, mais la totalité de la Voie du Bouddha2. »
Progresser et lutter ensemble avec des amis de bien n’est pas la moitié, mais la totalité de la pratique bouddhique. Nous, membres de la Soka Gakkai, avons entièrement concrétisé ce message de Shakyamuni, qui incarne l’esprit même du bouddhisme.
Il y a des moments où avancer ensemble avec les autres est frustrant et difficile. Agir seul, à notre guise, est sans doute bien plus facile. Mais cela peut nous conduire à nous centrer sur nous-mêmes, ce qui nous empêche de pratiquer le bouddhisme correctement. Avant même d’en avoir conscience, nous nous serons alors écartés de la voie correcte. En définitive, nous nous retrouverons avec un état de vie malheureux, triste et solitaire.
Le développement mutuel et la véritable pratique bouddhique consistent à se joindre à toutes sortes de personnes différentes et à partager avec elles divers défis et épreuves afin de s’encourager mutuellement sur la voie de la progression et du développement.
Telle est la véritable façon de progresser en tant qu’êtres humains, et cela correspond aussi à la véritable liberté.
Extrait d’un discours prononcé lors de la réunion générale de la jeunesse pour la paix de la région de Chugoku, Tokyo, le 7 mai 1995
La sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.
- *1Ananda : un des dix principaux disciples de Shakyamuni. Cousin de Shakyamuni et frère cadet de Devadatta. Pendant de nombreuses années, il fut le serviteur personnel de Shakyamuni, ce qui lui permit d’entendre un plus grand nombre d’enseignements que n’importe quel autre disciple. Il avait donc la réputation d’être le premier en matière de connaissance des enseignements du Bouddha. De plus, on le disait doté d’une excellente mémoire, ce qui lui permit de jouer un rôle central dans la compilation des enseignements de Shakyamuni lors du premier concile bouddhique, après la disparition du Bouddha.
- *2Cet épisode a été paraphrasé ici de façon créative. Cf. « Maggasamyutta » [2 (2) La moitié d’une vie sacrée], dans The Connected Discourses of the Buddha: A Translation of the Samyutta Nikaya (Suite de sermons du Bouddha, traduction du Samyutta Nikaya), traduit par Bhikkhu Bodhi, Boston, Wisdom Publications, 2000, p. 1524.