Partie 1 : Le bonheur. Chapitre 1
Qu’est-ce que le véritable bonheur ? [1.2]

1.2 Le bonheur absolu et le bonheur relatif

Comment mener une vie positive et épanouissante face aux souffrances de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort ? Dans cet extrait, le président Ikeda décrit une vie de création de valeur illimitée, consacrée à la recherche du bonheur absolu en cultivant une puissante force vitale et une immense sagesse.

Quel est le but de la vie ? C’est le bonheur. L’objectif du bouddhisme et de la foi est, aussi, de devenir heureux.

Nichiren écrit : « Le seul vrai bonheur pour les êtres humains réside dans la récitation de Nam-myoho-renge-kyo. On lit dans le Sûtra [du Lotus] : “[…] les êtres vivants se divertissent à leur guise” [SdL-XVI, 222]. » (Écrits, 685) « Se divertissent à leur guise » signifie pouvoir vivre librement la vie que l’on désire et en jouir de tout son cœur.

Quand vous possédez beaucoup de force vitale et une grande sagesse, vous pouvez vous réjouir du défi de surmonter les épreuves de la vie, à l’image des vagues sur lesquelles on glisse avec plaisir, et des montagnes abruptes que l’on se fait une joie d’escalader.

La Loi merveilleuse étant la source de la force vitale et de la sagesse qui permettent de surmonter les difficultés de la vie, Nichiren dit qu’il n’y a pas de plus grand bonheur que la récitation de Nam-myoho-renge-kyo.

La réalité est difficile. J’espère que vous affronterez courageusement les implacables réalités de la vie et remporterez la victoire, encore et encore, dans tous les domaines – vie quotidienne, travail, école, et dans votre foyer. Le bouddhisme et la foi sont le moteur d’un progrès illimité.

Lorsqu’on puise sagesse et force vitale dans la foi, on peut tout orienter dans une direction brillante, positive et encourageante. Le pratiquant véritablement sage est celui qui obtient toujours la victoire sur la réalité, au lieu de se contenter de philosopher sur cette réalité.

Concernant le bonheur, le deuxième président de la Soka Gakkai, Josei Toda, donna l’orientation suivante :

« J’aimerais dire quelques mots sur le bonheur. Il y a deux sortes de bonheur – l’un absolu, l’autre relatif. Le bonheur absolu est l’atteinte de la bouddhéité […] Le bonheur relatif signifie que vos souhaits quotidiens se réalisent l’un après l’autre – par exemple, avoir un million de yens, une épouse merveilleuse, de bons enfants, une maison comme ceci et des vêtements comme cela, ainsi de suite […] On ne peut pas s’appuyer sur ce type de bonheur. Pourtant, chacun est convaincu que ce n’est que de cela qu’il s’agit, lorsqu’on parle d’être heureux.

« Qu’est-ce alors que le bonheur absolu ? Le bonheur absolu signifie qu’être en vie est en soi une joie […]. Il implique aussi un état dans lequel on est libéré de tout problème matériel et où l’on jouit d’une bonne santé, où la paix et l’harmonie règnent dans la famille, les affaires prospèrent, et où tout ce que l’on voit ou entend nous apporte un sentiment de plaisir et de joie. Lorsqu’on sera capable d’envisager les choses de cette manière, ce monde, notre monde saha, empli de luttes, deviendra lui-même une terre pure. C’est ce que nous appelons l’état de bouddha […].

« Comment pouvons-nous y parvenir ? Nous devons abandonner la poursuite du bonheur relatif pour celle du bonheur absolu. Seule la pratique du bouddhisme de Nichiren permet d’y parvenir. Je me bats ardemment pour partager ces enseignements avec les autres ; j’espère donc que vous aurez entièrement confiance en mes paroles et que vous mènerez une vie de bonheur absolu1. »

Le président fondateur de la Soka Gakkai, Tsunesaburo Makiguchi, déclara un jour : « On voit des gens qui disent à qui veut entendre : “J’ai économisé tout l’argent que j’ai voulu, acheté la maison que je voulais ; je peux maintenant m’installer confortablement pour boire un verre, et m’offrir quelques loisirs. Que puis-je demander de plus à la vie ?” Ce type de personne ne comprend rien au véritable but de la vie. » M. Makiguchi déclara encore, clairement : « Le but de la vie est de créer les valeurs les plus élevées et de parvenir au plus grand bonheur possible. »

Le nom « Soka Gakkai » (Association pour la création de valeurs) désigne une organisation qui crée les valeurs les plus élevées et qui réalise le plus grand bonheur.

La finalité de la vie est d’obtenir le bonheur absolu. Ce bonheur ne change pas avec le temps ; il est éternel, il n’est pas influencé par les facteurs extérieurs, et jaillit des profondeurs de la vie d’une personne. Il n’est pas passager, comme le statut social, la fortune personnelle ou une satisfaction d’ordre matériel.

Le plus important est de vivre en accord avec la Loi et d’atteindre un état d’esprit élevé fondé sur la Loi. Cet état intérieur élevé, obtenu grâce à la foi, perdure éternellement comme la Loi. Comme pratiquants du bouddhisme de Nichiren, nous pourrons avancer pour toute l’éternité en tant que champions de la vie.

Il se peut que des personnes se disent heureuses alors qu’elles sont malades ou pauvres, en soutenant que le bonheur est simplement une question de point de vue sur les choses. Toutefois, à moins de s’appuyer sur une véritable sensation de bonheur venue du tréfonds du cœur, toute prétention au bonheur paraîtra dépourvue de substance.

Qui plus est, lorsque nous accumulons les « trésors du cœur » dans les profondeurs de notre vie, ils finissent naturellement par se manifester sous forme de « trésors du corps » et de « trésors du grenier ». (cf. Écrits, 858)

Chaque jour, je prie sincèrement pour que vous puissiez vivre aisément, en bonne santé et longtemps. Et je continuerai de prier pour cela de tout mon cœur tant que je serai vivant. Je souhaite ardemment que vous meniez une vie au cours de laquelle tous vos désirs seront réalisés, pour que vous puissiez déclarer, dans vos derniers instants : « J’ai eu une existence heureuse. Je n’ai aucun regret. Je suis satisfait(e) de ma vie. »

Discours prononcé à la réunion générale de Rio de Janeiro, Brésil, le 13 février 1993

La Sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.

  • *1Traduit du japonais. Josei Toda, Toda Josei zenshu, vol. 4, Tokyo, Seikyo Shimbunsha, 1989, p. 257–259. (Orientation donnée lors de la réunion générale des trois chapitres de l’ouest du Japon, tenue en janvier 1955)