Partie 1 : Le bonheur. Chapitre 3
La pratique pour transformer notre état de vie [3.9]

3.9 Réciter Nam-myoho-renge-kyo : une pratique accessible à tous

La récitation de Nam-myoho-renge-kyo comprend l’intégralité de la pratique du bouddhisme de Nichiren. Le formalisme – cérémonies, rituels, etc. – importe peu.

Nichiren a envoyé de nombreuses lettres à son disciple laïc Toki Jonin. Dans l’une d’elles, intitulée Sur les quatre étapes de la foi et les cinq étapes de la pratique, il souligne ce qu’est la pratique bouddhique correcte pour les personnes de l’époque de la Fin de la Loi, en indiquant clairement qu’une telle pratique consiste à faire de « la “foi” […] le fondement de tout » (Écrits, 792).

L’essence du bouddhisme de Nichiren ne se trouve pas dans les rituels ou les formalités, mais dans notre cœur, dans notre foi. Nichiren déclare plus loin, dans cette même lettre, que la pratique de la récitation de Nam-myoho-renge-kyo avec foi dans le Gohonzon contient en elle toutes les autres formes de pratique. Il explique cela par une allégorie simple à comprendre : « Les deux caractères […] qui composent le mot ‘’Japon’’ contiennent tous les êtres vivants, les animaux et les richesses des soixante-six provinces du pays, sans la moindre omission. » (Écrits, 795) De même, dit-il, la phrase « Nam-myoho-renge-kyo » contient la totalité du Sûtra du Lotus. Par conséquent, la récitation de Nam-myoho-renge-kyo est en soi la voie directe pour manifester la bouddhéité. Toutes les autres pratiques, en particulier celles qui s’enracinent dans le formalisme, sont des pratiques secondaires qui, si on leur accorde une importance primordiale, peuvent entraver la foi.

Nichiren enseigne également que, même si nous ne comprenons pas le sens profond de Nam-myoho-renge-kyo, nous pouvons néanmoins accumuler les bienfaits qui découlent de la récitation du Daimoku. Dans une autre allégorie, il déclare : « Quand un bébé boit du lait, il n’en comprend pas le goût et pourtant son corps s’en nourrit naturellement. » (Écrits, 795)

Sans même comprendre la doctrine bouddhique, simplement en récitant des Daimoku libres de doute, alors, tout comme un nouveau-né se nourrit de lait, nous pouvons naturellement nourrir notre vie du grand pouvoir de Nam-myoho-renge-kyo. Le bouddhisme de Nichiren est le bouddhisme des personnes ordinaires : il existe pour tous et il est accessible à tous.

Dans la même lettre, Nichiren déclare : « Les cinq caractères de Myoho-renge-kyo1 ne représentent pas le texte du Sûtra [du Lotus], pas davantage sa signification. Ils ne sont rien d’autre que l’intention du Sûtra dans sa totalité. » (Écrits, 795) Le Nam-myoho-renge-kyo que nous récitons est le cœur et l’essence du Sûtra du Lotus. C’est fondamentalement l’esprit même de Nichiren. Ainsi, même si nous ne comprenons peut-être pas parfaitement sa profonde signification, quand nous récitons le Daimoku avec foi dans le Gohonzon, nous pouvons nous relier à l’esprit de Nichiren et faire surgir en nous son état de vie qui ne fait qu’un avec Nam-myoho-renge-kyo. Quelle bonne fortune nous avons !

D’après un discours prononcé à la conférence des représentants de la SGI-Italie, Italie, le 2 juillet 1992

La Sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.

  • *1Myoho-renge-kyo s’écrit avec cinq caractères chinois, Nam-myoho-renge-kyo avec sept (nam ou namu étant composé de deux caractères). Nichiren utilise souvent Myoho-renge-kyo comme synonyme de Nam-myoho-renge-kyo dans ses écrits.