Partie 1 : Le bonheur. Chapitre 10
La joie dans la vie comme dans la mort [10.8]

10.8 Notre atteinte de la bouddhéité permet aux défunts d’atteindre eux aussi la bouddhéité

En faisant référence aux écrits de Nichiren, le président Ikeda explique le principe selon lequel nos efforts pour parvenir à la bouddhéité sont la plus belle offrande que nous puissions faire aux personnes défuntes.

Dans le Recueil des enseignements oraux, il est dit :

« Aujourd’hui, quand Nichiren et ses disciples accomplissent des cérémonies pour les défunts, en récitant le Sûtra du Lotus et Nam-myoho-renge-kyo, le rayon de lumière du Daimoku parvient jusqu’à l’enfer des souffrances incessantes et leur permet d’atteindre aussitôt la bouddhéité. Telle est l’origine des prières pour transférer les mérites aux défunts. » (OTT, 17)

Le pouvoir de la récitation de Nam-myoho-renge-kyo est insondable. La « lumière » du Daimoku que nous récitons atteint tous les recoins de l’univers, illuminant même ceux qui souffrent dans l’enfer des souffrances incessantes après la mort et leur permettant alors, nous dit Nichiren, d’atteindre directement la bouddhéité.

Dans L’offrande d’un kimono non doublé, Nichiren écrit [à la Dame de Sajiki] : « Soyez convaincue que les bienfaits qui résulteront [de votre offrande sincère] s’étendront à vos parents, grands-parents, voire aux innombrables êtres vivants […] » (Écrits, 537) Le grand bienfait de notre pratique bouddhique consacrée à kosen rufu s’étend aussi aux défunts, ainsi qu’aux futures générations qui ne sont pas encore nées.

Offrir des prières fondées sur la Loi bouddhique – c’est-à-dire réciter Nam-myoho-renge-kyo – est la meilleure et la plus authentique offrande que nous puissions faire aux défunts. En effet, la Loi merveilleuse a le pouvoir d’aider tous les êtres humains à atteindre la bouddhéité, non seulement ceux qui vivent dans le présent, mais aussi à travers les trois existences (la vie dans le passé, le présent et le futur).

Le père de Joren-bo, l’un des disciples de Nichiren, était un pratiquant du nembutsu. Dans une lettre envoyée à Joren-bo, après la disparition de son père, Nichiren écrit : « Le corps que le père et la mère laissent derrière eux n’est autre que la forme physique et l’esprit de leur enfant. Les bienfaits que vous, Honorable Joren, parvenez à acquérir grâce à votre foi dans le Sûtra du Lotus apporteront de la force à votre généreux père. » (WND-II, 572)

Même si nos parents ne pratiquent pas le bouddhisme de Nichiren, le bienfait que nous recevons en tant que pratiquants de la Loi merveilleuse deviendra aussi leur bienfait. Si nous sommes vivants aujourd’hui, c’est grâce à nos parents. Ils nous ont donné naissance. De ce fait, notre atteinte de la bouddhéité conduit à la leur.

Le passé n’importe pas ; c’est le présent qui compte. Les actions de nos ancêtres ne sont pas décisives ; ce sont nos actions qui déterminent l’avenir. Il suffit donc qu’une personne éveillée brille comme le soleil et illumine tous les membres de sa famille et ceux qui l’entourent avec la lumière de la Loi merveilleuse.

Nichiren indique que, si l’on ne parvient pas soi-même à la bouddhéité, il sera difficile d’aider nos parents à y parvenir, et bien plus encore d’autres personnes. (cf. Écrits, 824) Gravons cela profondément dans notre cœur.

D’après un discours prononcé lors d’une commémoration funéraire de printemps, Tokyo, le 21 mars 2006

La Sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.