Partie 2 : La révolution humaine. Chapitre 20
Message à la jeunesse [20.8]

20.8 Aux membres du département des jeunes femmes

Daisaku Ikeda offre ici d’importantes orientations aux membres du département des jeunes femmes, avec le souhait que chacune d’elles, sans exception, devienne profondément heureuse.

Dans une lettre à l’une de ses disciples [la nonne séculière Ueno], Nichiren écrit : « Ni la terre pure ni l’enfer n’existent en dehors de nous-mêmes ; tous deux ne résident que dans notre cœur. On appelle bouddha celui qui s’est éveillé à cette vérité, et homme du commun celui qui est dans l’illusion. » (Écrits, 457)

Le bonheur et l’enfer se trouvent en nous, dans notre cœur et dans notre esprit.

Être célèbre et populaire ne rend pas nécessairement heureux. Les honneurs et les distinctions, ou la richesse, ne représentent pas davantage le vrai bonheur.

Être véritablement heureux consiste à puiser dans la source intérieure du bonheur éternel, indestructible, absolu qu’est Nam-myoho-renge-kyo – qui brille au plus profond de votre être encore en pleine croissance –, tout en agissant pour cultiver votre vie. Telle est l’essence du bouddhisme.

L’objectif de notre foi est de remporter la victoire dans la vie. Le bouddhisme est un ensemble de principes qui nous permettent d’y parvenir.

Pour remporter une victoire éclatante dans la vie, nous devons continuer comme toujours de déployer des efforts dans notre existence quotidienne, en nous acquittant de nos responsabilités de tous les jours et en allant de l’avant avec toujours plus de force sur la route de kosen rufu.

Si vous agissez ainsi, vous développerez un esprit d’une noblesse infinie et votre vie rayonnera. Les innombrables bouddhas des dix directions et des trois existences (la vie dans le passé, le présent et le futur) protégeront chacune de vous – inspirantes émissaires méconnues du Bouddha –, vous qui êtes les plus grandes héroïnes de ce monde.

Ne vous laissez pas emporter par les illusions. Vous ne pourrez pas devenir heureuses en suivant ceux qui ignorent les principes permettant d’établir un bonheur authentique. La voie correcte suprême consiste à se fonder sur le bouddhisme de Nichiren, véritable champion de l’humanité qui nous a transmis la grande voie du bonheur.

N’oubliez jamais qu’un monde merveilleux, dans lequel brille la victoire éternelle, attend ceux qui croient dans cet enseignement.

Le cours de votre vie est déterminé par ceux que vous suivez. Allez-vous suivre des politiciens calculateurs, des personnes vaniteuses et pleines de faux-semblants, ou des manipulateurs avides ? Ne soyez pas dupes. Le choix déterminant que vous devriez faire est de suivre Nichiren, entité même de l’univers.

Quelles que soient les caractéristiques de votre père, de votre mère ou de vos frères et sœurs, quand vous atteignez la bouddhéité, vous pouvez tous les conduire eux aussi à l’illumination. Dans le mouvement Soka, l’essentiel est de construire un soi heureux et solide.

D’aucuns se laissent bercer par l’illusion que le mariage équivaut au bonheur. Mais en aucun cas le fait d’être célibataires n’exclut pour vous la possibilité de goûter au bonheur. L’important est d’établir un soi inébranlable, reposant sur les fondations d’une foi correcte. Voilà ce qu’est la voie vers le véritable bonheur.

Les oiseaux qui ne volent pas perdent leur aptitude à voler. Ils perdent l’usage de leurs ailes et ne peuvent plus s’élancer dans le ciel du bonheur. Un athlète olympique qui ne court pas ou ne s’entraîne pas ne peut pas remporter la victoire. Les personnes paresseuses qui ne font pas d’efforts et qui n’agissent pas n’avancent pas et finissent par être perdantes dans la vie.

S’entraîner et progresser pour une cause ou un objectif – telle est l’essence du bonheur. Si, dans votre jeunesse, vous déployez d’infatigables efforts pour les autres et pour la Loi bouddhique, vous deviendrez une personne véritablement incroyable ! Tout en poursuivant votre révolution humaine, vous établirez un état de vie particulièrement vaste.

Comme vous le savez peut-être, mon épouse, Kaneko, a participé à la réunion inaugurale du département des jeunes femmes en tant que responsable de groupe [en 1951], et, durant sa jeunesse, elle s’est consacrée de tout son cœur à kosen rufu en menant des activités, principalement à Tokyo.

Fière d’appartenir au département des jeunes femmes de Tokyo [comme chacune d’entre vous], elle a bravé les vents froids de l’hiver pendant la Campagne historique de février1 dans le chapitre Kamata [en 1952], pour engager des dialogues avec des amis à propos du bouddhisme de Nichiren et encourager des pratiquants.

Comme ses parents accueillaient chez eux des activités de la Soka Gakkai, elle invitait les cadres de son entreprise en réunion de discussion, s’efforçait de rendre les réunions gaies et agréables, et accueillait avec un sourire les pratiquants qui se réunissaient là matin et soir. En tant que jeune femme, elle faisait preuve d’une grande gentillesse avec les enfants des membres du département des femmes et leur lisait volontiers des livres pendant les réunions.

Même si personne ne la remarquait ou ne la félicitait, elle réalisait le serment qu’elle avait fait devant le président Makiguchi et soutenait par ses efforts le président Toda. Elle aidait sa mère, responsable de chapitre des femmes, et encourageait son père, responsable de district des hommes, tout en poursuivant ses efforts pour kosen rufu avec dévouement, sincérité et persévérance.

Mon épouse se souvient de cette palpitante période où elle était membre du département des jeunes femmes comme de la plus mémorable de son existence. C’est à ce moment-là qu’elle a établi les fondations de sa vie, ainsi que celles de sa foi et de sa pratique bouddhiques.

Partout dans le monde, vos compagnons de pratique suivent tous sincèrement la voie vers le bonheur absolu. La Loi merveilleuse est le grand principe sous-jacent de l’univers ! Il n’existe pas d’autre voie vers la paix, au XXIe siècle.

Avançons ensemble sur cette voie ! Le statut social, la richesse, les conditions de vie et le contexte familial n’ont rien à voir avec le bonheur. Et penser que vous seriez heureuses si les choses se passaient comme vous le souhaitez, ou si vous pouviez agir comme bon vous semble, s’éloigne du bouddhisme.

« C’est le cœur qui est important » (Écrits, 1011), déclare Nichiren. Le cœur désigne la foi, et la foi est une condition essentielle pour le bonheur.

La clé pour vous est de devenir heureuses ici et maintenant, dans votre situation actuelle et dans les conditions qui sont les vôtres, telles que vous êtes.

Mes jeunes amies, soyez des pionnières de la vie ! Soyez les grandes championnes du bonheur ! Ne vous perdez pas dans les plaisirs et les amusements futiles, vains et mondains ! Prenez place en tête de la marche vers le bonheur authentique !

Toutes les divinités célestes ainsi que les bouddhas et bodhisattvas de l’univers, qui rayonnent et dansent de joie, protégeront vos vies si intenses, vous couvriront des plus grands éloges et vous guideront dans votre voyage vers le bonheur.

Message à l’attention des participantes de la réunion des responsables de chapitre du département des jeunes femmes de Tokyo, le 9 février 2001

La sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.

  • *1Campagne de février : en février 1952, le président Ikeda, alors conseiller du chapitre Kamata de Tokyo, lança une campagne de transmission dynamique. Avec les membres de Kamata, il pulvérisa le record mensuel précédent de 100 nouveaux foyers de pratiquants en convertissant au bouddhisme de Nichiren 201 nouveaux foyers.